Sans absolument aucune préparation, nous entrons dans la seconde moitié de la vie; pire encore, nous le faisons en étant faussement persuadés que les vérités et les idéaux qui nous avaient accompagnés jusqu’ici seraient encore utiles. Mais nous ne pouvons pas vivre l’après-midi de la vie en suivant le programme du matin. Car, ce qui était grand le matin est souvent petit le soir et ce qui était vrai hier devient un grossier mensonge.

L’école de Jung

Carl Gustav Jung a observé que dans le passé, toutes les religions étaient des « écoles pour les gens de 40 ans », mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Jung était fortement convaincu que la seconde moitié de la vie était l’occasion de réaliser notre plein potentiel. La première moitié de l’existence est consacrée aux aspects « mondains » de la vie : construire une carrière, se marier, élever des enfants, etc.

Le fondateur de la psychologie analytique considérait qu’il y avait trois étapes dans la vie : l’enfance, la jeunesse (qui dure jusqu’à mi-vie) et l’âge adulte (qui commence vers 40 ans). Il ressentait très fortement que la vie commençait réellement entre 40 et 45 ans. A ce moment-là, par le biais de telle ou telle crise, l’opportunité se présentait de trouver et de mettre en œuvre le but de sa vie.

Avec le temps, le processus d’individualisation est devenu inévitable : La personnalité se crée pour être une défense. Pour le meilleur ou pour le pire, cette défense est utilisée pour nous aider à vivre dans un monde redoutable.

Pour réussir dans cette jungle, il faut d’abord commencer à percevoir les limites de notre personnalité et à ressentir la souffrance de voir les choses ne pas fonctionner comme nous l’avions imaginé ; ce n’est qu’ensuite que nous pouvons commencer à avoir le courage de regarder à l’intérieur de nous-même et de nous considérer comme la source de beaucoup de nos problèmes.