Rai n’a pas d’ordinateur portable et dit qu’il ne saurait comment l’utiliser même s’il en avait. « Je ne suis pas informatisé. Je ne comprends pas l’anglais. Je ne connais que l’Hindi, alors comment naviguer sur ce nouveau système? »

Comme l’immense majorité des contribuables, il a toujours effectué toutes les déclarations fiscales sur support papier.

En théorie, les commerçants comme Rai ayant des revenus annuels de moins de deux millions de roupies (31 000 $) n’ont pas l’obligation de s’inscrire sur le réseau de la TPS. Cependant, les plus grands clients ainsi que les gros fournisseurs exigent que les petits magasins soient dans le système de TPS, faute de quoi ils iraient voir ailleurs. La conformité automatique au TPS est donc subtilement organisée en amont.

Système « compliqué »

Selon certains  analystes, la TPS a été mise en place pour obliger le pays à mettre de l’ordre dans une fiscalité plombée par une insignifiance base d’imposition et une fraude massive.

De fait, la nouvelle loi fiscale oblige les entreprises normalement constituées à s’assurer que tous leurs partenaires d’affaire (fournisseurs et clients) sont en conformité avec la nouvelle loi fiscale. Les entreprises qui on pignon sur rue sont tenues solidairement en ce qui concerne le paiement de la TPS.

Les contribuables de la trempe de Rai, devront faire appel à l’assistance d’un comptable pour effectuer leurs inscriptions en ligne. Mais, même à ce prix, l’inquiétude demeure. Et Rai n’est pas le seul à s’inquiéter des changements massifs qui traversent l’économie indienne. Des milliers de commerçants à travers le pays ont, à la veille de l’entrée en vigueur de la déclaration en ligne, fermé les volets de leurs et pris la rue, en signe de protestation.