La résistance

Pour arracher l’indépendance de l’Inde aux Britanniques, le mahatma Gandhi, apôtre de la non-­violence, accompagné de quelques dizaines de partisans, entama, en mars 1930, la marche du sel. Un parcours de près de 400 kilomètres pour rejoindre l’océan Indien et recueillir quelques pincées de sel dans ses mains : geste symbolique qui invitait les Indiens à boycotter le monopole du colon britannique sur la vente du sel.

Les marches militantes pour les droits de l’homme, contre tous les racismes et les injustices se sont multipliées au XXe siècle, de Washington, en 1963, où Martin Luther King prononça son fameux « I have a dream », la marche des beurs en 1983, première manifestation de ce type en France qui sera suivie de la marche contre le terrorisme du 11 janvier 2015. Cette dernière marche se transforma en rassemblement d’ampleur sans  précédent.

La créativité

Des chercheurs ont constaté un réel effet de la mise en mouvement sur l’imaginaire. Les êtres humains sont plus créatifs lorsqu’ils se baladent. C’est vrai pour une promenade à l’extérieur, mais également pour le déplacement sur un tapis roulant à l’intérieur face à un mur blanc. Ce ne sont donc pas uniquement les stimulations sensorielles naturelles qui produisent cet effet, mais bien l’exercice physique en lui-même. L’effet persiste même quelque temps après, lorsque les personnes se sont de nouveau assises.

Les raisons de ces bienfaits de la marche sur notre imaginaire restent néanmoins obscures. Les auteurs évoquent les possibles bénéfices d’une activité qui libère l’esprit et probablement améliore l’humeur. Le fait de marcher stimulerait notamment la mémoire associative, celle qui fait des liens entre différents éléments. En se relaxant, des idées inhibées s’exprimeraient ainsi plus librement, d’où une meilleure réactivité.