La fortune de Robin Williams (21 juillet 1951 – 11 août 2014), l’un des acteurs de cinéma les plus brillants de sa génération, serait beaucoup moindre que ce qu’on pouvait imaginer et sa veuve n’est peut-être pas à l’abri des besoins financiers. Il y a deux ans, l’artiste avait dû rendre compte de ses avoirs financiers et immobiliers afin de compléter son deuxième divorce. À cette date, la valeur nette (actifs moins passifs) de Mr Williams dépassait les 130 millions de dollars américains.

Une année avant sa mort, se confiant à Parade Magazine, il a avoué être dans une situation financière critique, c’est-à-dire au bord de la faillite. Par conséquent, il devait modifier sévèrement son train de vie et avait recommencé à faire quelques piges dans des émissions de télévision pour  simplement arriver à payer ses factures.

Selon le magazine Forbes ses deux divorces lui ont valu plus qu’un chagrin d’amour. Mais, surtout c’est la création d’une fiducie au bénéfice de ses trois enfants majeurs qui auraient fait fondre son patrimoine. En effet, il est courant aux États-Unis d’Amérique, plus précisément  en Californie, que les règlements de séparation de biens prévoient des transferts d’actifs au profit d’une fiducie destinée aux enfants. Il a ainsi été établi que les trois enfants de Williams issus de ses deux mariages précédents reçoivent des versements importants à 21, 25 et à 30 ans.

En avril 2014, à son grand regret, Robin Williams a dû mettre en vente son manoir de 30 millions $ de Napa Valley et sa villa sur la mer de Tiburon d’une valeur de 6 millions. Selon le Forbes, les deux propriétés étaient grevées d’hypothèques.

Si ses avoirs immobiliers se vendent rapidement, la succession de Robin Williams vaudrait environ 25 millions. Quelle ironie quand on sait que les films dans lequel il était la vedette a rapporté un bénéfice net de plus de 6 milliards de dollars au box-office.

Robin Williams était un génie de l’improvisation, de la comédie et du cinéma. Mais comme de nombreux artistes, il était un administrateur très moyen, voire médiocre. Se sachant tourmenter par les démons de la drogue et de l’alcool, il aurait dû TRÈS tôt mettre en place une fiducie visant à le protéger de ses coups de folie. En devenant un bénéficiaire de sa propre fortune, les coupe-feux et directives claires de fiduciaires sans lien affectif auraient limité les dégâts.

Notis©2014

Illustration : Robin Williams et son épouse, Susan Schneider en 2009