Nous avons comparé le taux de mortalité entre ces deux groupes pour deux raisons. Tout d’abord, les candidats qui ont servi à des hauts postes de l’Etat, mais qui ont perdu ou jamais concouru à une élection, peuvent avoir moins de pression et donc de risque de mortalité que les candidats qui ont remporté une élection et servis au poste convoité. Pour une raison de clarté, nous avons limité notre analyse aux dirigeants élus et candidats non élus qui n’ont jamais servi. Deuxièmement, très peu de pays aujourd’hui ont un chef du gouvernement qui n’a pas été chef de parti. Par conséquent, l’exclusion des candidats qui n’ont pas été élus de manière conventionnelle, nous a permis de généraliser nos résultats de manière plus appropriée aux candidats qu’on voit un peu partout dans le monde. (…)

Résultats

Sans ajustement de l’espérance de vie, nous avons constaté que les dirigeants élus ont vécu 4,4 années de moins que leur concurrent malheureux. Après ajustement nous avons estimé que les dirigeants élus ont vécu 2,7 (0,6 à 4,8) ans de moins que les candidats éconduits à la présidence.

Les courbes de survie d’un homme politique, Kaplan-Meier, a montré statistiquement une mortalité significativement plus élevée chez les dirigeants élus par rapport à un candidat non élu (…)

Discussion

Il a été suggéré que les chefs de gouvernement subiraient un vieillissement accéléré et donc une mortalité prématurée. L’analyse des données de l’élection historique de 17 pays couvrant plus de deux siècles, nous a appris qu’être élu chef du gouvernement a un lien avec une augmentation substantielle de la mortalité par rapport au reste de la population.