Des critiques croissantes ont apparemment contraint l’ancien président sud-africain FW de Klerk à retirer sa déclaration qui refusait d’assimiler la politique d’apartheid à des crimes contre l’humanité.

FW De Klerk et Nelson Mandela en 1990

L’icône anti-apartheid, Desmond Tutu, avait déclaré qu’une telle attitude ne tenaient pas compte de l’impact de la politique d’apartheid sur la vie de ses victimes, et l’avait appelé à réviser sa position.

Cinq jour plus tard, un communiqué émanant de la fondation de M. De Klerk, via sa page Facebook, a déclaré qu’il était d’accord avec M. Tutu : « J’ai pris note de la réaction véhémente suscitée par mes commentaires sur l’état de la nation (…). Ce n’est pas le moment de chicaner sur les degrés d’ «inacceptabilité» de l’apartheid ; c’était un régime totalement inacceptable!

En conséquence, la Fondation FW de Klerk a décidé de retirer sans condition sa déclaration du 14 février 2020 et demande des excuses pour la confusion, la colère et le mal qu’elle a causés ».

« Le 27 avril 1994, sous ma direction, tout le cadre législatif de l’apartheid avait été démantelé et la voie avait été ouverte pour l’adoption de notre constitution démocratique non raciale actuelle », poursuit le communiqué.
« Cependant, le crime international d’apartheid n’a pas disparu avec la disparition de l’apartheid en Afrique du Sud. En 1998, il a été inclus dans le Statut de Rome, qui a créé la Cour pénale internationale.

Aux termes de l’article 7, un » crime contre l’humanité »est défini comme des actes « commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre toute population civile, en ayant connaissance de l’attaque ».
« Il inclut » le crime d’apartheid « comme un crime contre l’humanité et le définit comme » des actes inhumains … commis dans le contexte d’un régime institutionnel d’oppression systématique et de domination par un groupe racial sur tout autre groupe racial ou groupes raciaux et commis dans l’intention de maintenir ce régime ».