Selon un rapport, de 70 pages, réalisé par le Tyndall Center for Climate Change Research, publié le 22 mars 2022, les pays riches doivent mettre fin à leur production de pétrole et de gaz d’ici 2034 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés Celsius. En revanche, affirment les auteurs, un « délai de grâce » doit être accordé aux pays pauvres, le temps de remplacer les revenus tirés des combustibles fossiles.

Rappelons que l’objectif primordial, inscrit dans l’Accord de Paris de 2015, est de plafonner le réchauffement climatique « bien en dessous » de 2C, et de 1,5C si possible.

Une masse importante et variée de recherches depuis 2015, ainsi qu’une cascade de catastrophes naturelle consécutive à des conditions météorologiques extrêmes mortelles à travers le monde, ont confirmé que l’objectif ambitieux le plus bas (en dessous de 1.5c°) est de loin un seuil plus sûr.

Certains pays plus pauvres ne produisent qu’un infime pourcentage de la production mondiale, mais dépendent tellement des revenus des combustibles fossiles que la suppression rapide de ces revenus pourrait saper leur stabilité économique et/ou politique, selon le rapport du Tyndall Center.

En effet, des pays comme le Soudan du Sud, la République du Congo et le Gabon ont peu de revenus économiques en dehors de la production de pétrole et de gaz.En revanche, les pays riches, qui sont de grands producteurs-pollueurs, resteraient riches même si les revenus des combustibles fossiles étaient supprimés.

Les revenus pétroliers et gaziers, par exemple, contribuent à hauteur de 8% au GPD américain, mais le PIB par habitant du pays serait toujours d’environ 60 000 dollars – le deuxième plus élevé au monde parmi les pays producteurs de pétrole et de gaz -, en cas d’arrêt de l’exploitation du pétrole et du gaz, selon le rapport.