L’empreinte carbone totale de la Coupe du monde au Qatar serait de 3,6 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalant des émissions cumulées sur une année d’un pays comme l’Islande. Les Jeux olympiques de Rio en 2016 auraient enregistré une empreinte carbone similaire.

Mais, selon Greenly, une organisation indépendante spécialiste de la mesure de l’empreinte carbone, cette comparaison est biaisée, car la pollution liée à la coupe du monde 2022 est largement sous-estimé.

L’empreinte des infrastructures

Huit stades ont été prévus et réalisés, dont un seul existait avant que le Qatar ne soit désigné hôte du tournoi : le Khalifa International Stadium, construit en 1976 – le seul stade non climatisé de la compétition. Un autre stade sera complètement démantelé à la fin de la compétition.

Selon l’Ong écologique, « Carbon Market Watch », la construction des six nouveaux stades permanents a généré une empreinte carbone 8 fois supérieure à l’estimation de la FIFA. Au total, le chiffre réel approcherait 1,6 million de tonnes de CO2e contre 200 000 tonnes qui ont été calculées sur la base que les stades seraient utilisés pendant 60 ans de compétitions sportives.

Même si le système de climatisation installé est 40 % moins énergivore – car alimenté par l’énergie solaire – ces stades à ciel ouvert ne peuvent être refroidis qu’avec une quantité d’énergie considérable (difficilement quantifiable également). De plus, le système de climatisation, testé deux mois avant le début de la compétition a été défaillant.