Vladimir Poutine de la Russie, Xi Jinping de la Chine, Recep Tayyip Erdogan de la Turquie, Paul Kagame du Rwanda, entre autres, ont été salués comme des « Dirigeants Progressistes et Éclairés », symbole d’un nouveau départ pour leur pays. Comment ces dirigeants jugés aujourd’hui autocratiques et viscéralement vicieux ont-ils pu s’attirer les faveurs des médias occidentaux à leur arrivée au pouvoir ?

C’est la question à la quelle Gideon Rachman, chroniqueur international de longue date du Financial Times, tente de donner une réponse, à travers un livre intitulé « The Age Of The Strong Man: How The Cult Of The Leader Threatens Democracy Around The World ».

L’auteur, plaide d’emblée coupable de complicité lui-même, décrivant comment en 2013 il avait fait partie d’un « petit groupe d’étrangers » invités à rencontrer Xi Jinping dans le Grand Palais du Peuple de Pékin, près d’un an après avoir été nommé chef de la République Populaire de Chine.

Le chroniqueur des affaires étrangères, rapporte à quel point le numéro Un chinois semblait « technocratique, rationnel et rassurant ».  Sa « volonté de répondre aux questions semblait rafraîchissante et spontanée », a-t-il ajouté.

Près d’une décennie plus tard, personne en Chine n’ose remettre en question ce que dit le chef suprême de la Chine. « La nation la plus peuplée du monde subit incontestablement un lavage de cerveau pour chanter la pensée de Xi Jinping, l’équivalent moderne du petit livre rouge du président Mao », écrit Gideon Rachman.