Rétablir l’équité entre fonctionnaires et salariés du privé et offrir de meilleures perspectives de carrières. Voilà, entre autres raisons évoquées par l’OCDE dans son dernier rapport « Perspectives des pensions » pour justifier la fusion des retraites dans un seul régime.

Les experts de l’OCDE ont constaté que dans la majorité des pays de cet espace, les fonctionnaires ont, lors de leur départ en retraite, un taux de remplacement de leur salaire largement plus favorable que les salariés du privé. C’est le cas en Belgique, en France, en Allemagne et en Corée, qui maintiennent des régimes de retraite distincts. Quant aux pays de l’OCDE qui ont aligné leurs régimes de retraites public et privé dans les 1990, un quart d’entre eux supporte encore le poids financier des différences de régime héritées du passé.

Selon les experts de cette organisation, l’homogénéisation des régimes public-privé dans un cadre unifié, présenterait des avantages, sur plusieurs plans :

*L’égalité : Il est, en effet, difficile de justifier que les fonctionnaires aient besoin d’un niveau de remplacement plus élevé que les salariés du privé.

*L’efficacité : Un régime unifié favoriserait d’importantes économies, en particulier en ce qui concerne la collecte des cotisations, la tenue de dossiers et le paiement des prestations.

*La mobilité : Le maintien de régimes différents freine la mobilité des travailleurs. En clair, les fonctionnaires ne sont pas incités à passer dans le privé, pour ne pas perdre leurs avantages. Cela crée des rigidités dans la gestion des carrières, freine la capacité d’adaptation des fonctionnaires aux évolutions sectorielles et les décourage de saisir de nouvelles opportunités d’emploi qui s’offrent à eux. «Un régime de pension commun favoriserait les passages et faciliterait la mobilité de la main-d’œuvre», conclut l’OCDE.