Selon une étude réalisée sous le couvert du « New Economic Forum », travailler moins d’heures par semaine améliorerait la santé, protègerait l’environnement et stimulerait l’économie mondiale. Le groupe d’économistes, auteur du rapport, estime que la semaine de travail doit être réduite en moyenne de 40 à 30 heures. Et de citer l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, entre autres, comme exemples de pays où les semaines de travail sont plus courtes, mais où les travailleurs sont plus productifs. Anna Coote, qui a compilé la recherche, a expliqué: « avoir trop peu de temps pour se consacrer à soi-même peut nuire sérieusement au bien-être, à la vie familiale et communautaire. ».

Les auteurs du rapport soulignent que la corrélation entre les heures rémunérées et la force de l’économie d’un pays n’est pas clairement établie. En revanche, il est prouvé que plus d’un quart des congés-maladie sont dus à des conditions de travail, en particulier le stress et les trouble mentale. Les économistes affirment qu’avec une semaine de travail en moins, le personnel serait moins susceptible de tomber malade, plus productif, ce qui créerait des emplois pour les chômeurs. Une semaine de travail plus courte signifierait moins d’argent, mais plus de protection pour l’environnement. «Les gens travaillent pendant de longues heures pour gagner plus d’’argent pour acheter des objets qui ont un impact négatif irréversible sur l’écosystème dont dépend toute vie. Il est clair que le temps, l’argent, les biens de consommation et les limites planétaires sont interdépendants. C’est l’occasion de changer notre approche avec le temps. Le temps n’est pas seulement de l’argent. Il est beaucoup plus précieux que cela», dit le rapport

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Le temps et le partage

Le temps libre peut également être utilisé pour s’occuper des personnes âgées, car le problème croissant que constitue le vieillissement de la population augmente le fardeau social.

Cependant, l’économie connaît encore une croissance faible et un chômage très  élevé qui touche plus de 2,49 millions de personnes dans le monde. La pression exercée sur les travailleurs pour consacrer davantage de temps au travail est donc réelle. Un récent sondage a révélé que sont de plus en pus nombreux les travailleurs qui affirment qu’ils iraient travailler même s’ils avaient la grippe. Selon le même sondage, 93% croient qu’un rhume n’est plus une excuse raisonnable pour rester à la maison.

Malgré la dure réalité de la connectivité au travail, les économistes regroupés au sein du « New Economics Foundation » affirment que la réduction de la durée hebdomadaire des heures rémunérées aiderait à partager le travail et les richesses de façon plus équitable. Ils croient que l’augmentation du temps de loisir, qui signifie moins de gains financiers et de consommation, permettrait en revanche d’améliorer la qualité de vie.

Notis©2013