En tant que footballeur, George Weah a reçu des éloges que peu de sportifs pouvaient escompter, remportant, notamment, un titre international  de « Ballon d’Or », s’emparant à plusieurs reprises du titre de « Footballeur africain de l’année ».
Peu de sportifs auraient osé rêver de diriger un jour leur pays. Monsieur Weah l’a fait. En remportant officiellement, à environ 61% du suffrage exprimé, le second tour de l’élection présidentielle libérienne, il est rentré dans l’Histoire par la Grande Porte.

Carrière sportive
Le talent footballistique de George Weah a émergé des bidonvilles de Monrovia, la capitale du Liberia, puis affiné à Abidjan (RCI) et Yaoundé (Cameroun). Ce talent inné et indéniable a très vite attiré l’attention de l’Europe, à travers le club français de Monaco – avec lequel il remporta la Coupe de France. Un autre géant du football hexagonal, le Paris Saint-Germain, est lui aussi vite venu frapper à la porte de George Weah.
Plus tard, Weah alla jouer pour l’AC Milan en Italie, remportant le titre de Serie A à deux reprises, avant de terminer la fin de sa carrière à Chelsea et à Manchester City, entre autres.
Reconnu pour sa capacité à dribbler tous les joueurs sur son passage, Weah n’hésitait pas à « démonter », tout seul, toute une équipe. On se souvient de ce match du Milan AC contre Vérone : le ballon coller à ses pieds depuis le poteau de corner jusqu’aux filets adverses avec une demi-douzaine de joueurs lancée à sa poursuite pour l’empêcher de marquer, en vain.
Carrière politique
Au sommet du football d’élite, le monde de la politique semblait loin et inaccessible. Mais peu de temps après sa brillante carrière sportive, George Weah fit sa première incursion dans la vie politique de son pays d’origine.
Weah participa au premier tour des élections présidentielles libériennes de 2005, qui eurent lieu après des décennies de guerre civile et d’instabilité. Ces élections furent finalement perdues par l’ex-footballeur et remportées par Ellen Johnson-Sirleaf, qui devînt la première femme présidente sur le continent Africain.
Cette première défaite politique a été une pilule amère à avaler pour l’ancienne star du Milan AC; Weah initialement rejeta le résultat, criant à la fraude massive.
Son premier pas décisif vers la présidence eut lieu en 2014, lorsqu’il remporta son siège de sénateur face au fils de Sirleaf, Robert Sirleaf.
George Weah a construit son ascension politique sur un programme anti-establishment et de changement, promettant des opportunités économiques aux jeunes. Dans un pays où 70% de la population a moins de 35 ans et où environ 80% vit avec moins de 1,25 dollar par jour, le message a été bien reçu. Reste à transformer ce rêve en réalité. La tâche est immense, car un terrain de football n’est pas aussi glissant (voire rasant) que celui de la politique. Bon courage champion !