Le malaise grandit dans le monde du travail. Plus que jamais les entreprises ont besoin de l’engagement de leurs salariés. La concurrence exacerbée que la crise ne fait que renforcer exige que chacun apporte dans son travail bien plus que ce qui est écrit dans les contrats. Ce n’est pas seulement un travail qui est attendu, c’est une participation active et déterminée à l’action collective, à la vie de l’entreprise, à l’effort permanent nécessaire.

Le management ou le modèle d’organisation pyramidale est à bout de souffle. A l’heure où la mobilisation des salariés est en souffrance, certains chefs d’entreprise ont fait le pari de laisser plus de liberté à leur personnel. Le meilleur moyen selon eux de rester compétitifs. Plus que jamais les entreprises ont besoin de l’engagement de leurs salariés. La concurrence exacerbée que la crise ne fait que renforcer exige que chacun apporte dans son travail bien plus que ce qui est écrit dans les contrats. Ce n’est pas seulement un travail qui est attendu, c’est une participation active et déterminée à l’action collective, à la vie de l’entreprise, à l’effort permanent nécessaire.

Or, c’est l’inverse qui se produit ! Jamais les études et les constats des directions des ressources humaines des entreprises n’ont autant mis en évidence les phénomènes de retrait du travail, qui touchent toutes les catégories de salariés, cadres en tête, suivis de près par les nouveaux entrants.

Pour comprendre ce paradoxe, il faut partir d’un constat absolument banal : l’engagement dans le travail est un choix qui, du point de vue du salarié, est en concurrence avec bien d’autres engagements possibles : la famille, les loisirs, les « communautés chaudes » – celles qui permettent de se retrouver entre soi, sans pression, dans un cadre convivial et sont d’autant plus attractives que le travail est devenu répulsif.