Certains établissements bancaires permettent déjà à leurs clients de se connecter à leur application mobile en tenant un doigt sur un capteur connecté à leur smartphone. D’autres sont en train de tester de nouvelles cartes de crédit et des distributeurs automatiques de billets qui fonctionnent sans codes PIN (numéro d’identification personnalisée) : le consommateur utilise son empreinte digitale pour payer ou retirer de l’argent.

Les banques investissent donc massivement dans la technologie des empreintes digitales pour remplacer les mots de passe et les codes PIN.  Mais tout ce déploiement pourrait s’avérer vain. En effet,  plusieurs expérimentations ont mis en exergue les vices cachées de cette technologie.

L’érosion digitale

Lors d’une conférence consacrée à la cyber-sécurité des établissements bancaires, un spécialiste de l’analyse visuelle par ordinateur a soutenu que les empreintes digitales de nombreuses personnes âgées sont trop pâles pour être reconnues par les machines. Le Professeur John Daugman, de l’Université de Cambridge, a déclaré: «La peau sèche avec l’âge, en particulier chez les femmes plus âgées (…). Et avec l’âge les motifs de la peau se réduisent, les rides se développent également, qui perturbent l’analyse d’empreintes digitales.

Cette perturbation de la traçabilité des empreintes digitale ne concerne pas que les personnes âgées.  En effet, les travailleurs manuels, comme les maçons, les tailleurs de pierre et autres manutentionnaires ont des empreinte digitales qui se « déteignent ». La pénibilité du travail déteint sur leur peau qui devient presqu’insaisissable.