Le récit n’est peut-être pas aussi perspicace que la biographie romancée du président Obama, «Dreams From My Father» (Les rêves d’un père), ou aussi débordant (494 pages) que «What Happened» (Ce qui s’est passé) et (1022 pages) « Ma VIE » de Monsieur et Madame Clinton, mais «Promets-moi, papa» de Joe Biden, a le mérite d’offrir quelque chose à tout le monde.

Pages après page, l’ancien vice-président des États-Unis d’Amérique juxtapose, combine et entremêle une histoire personnelle déchirante,  des affaires politiques internes et des relations internationales. La pièce maîtresse du livre est sans doute le récit qu’il livre sur la mort de son fils, Beau.

Joe Biden partage son chagrin et un message qui est le suivant: « En nous engageant dans la vie, aussi déroutante qu’elle puisse paraître surtout après une tragédie, il est possible de se relever et continuer la marche vers l’épanouissement ».
Le livre est aussi un document politique, dans lequel Joe Biden rappelle ses actions et fait de fréquentes incursions dans les zones sensibles de la politique étrangère de son pays.

Éloge 

Deux ans avant la tenue des élections de 2016, affaibli par la maladie (cancer du cerveau), Beau fit clairement savoir qu’il voulait que son père se présente à l’élection présidentielle des États-Unis d’Amérique. Ce désir était, selon Biden, à la fois altruiste et protecteur : « Beau ne pouvait supporter l’idée que sa maladie freine mes aspirations politiques ».

Pour Joe Biden, recevoir une investiture comme candidat à la présidentielle pendant ces temps sombres lui aurait redonné le goût du combat, «une façon de défier le destin», comme il le fit au début de sa carrière politique. En effet, peu après sa première élection au Sénat en 1972, l’épouse de Biden, Neilia, et sa fille de 13 mois, Naomi, furent tuées dans un accident de voiture. Le deuil faisait donc déjà partie de son héritage.