Environ 1,2 milliard d’individus ont du mal à concilier la pensée religieuse avec leur connaissance du monde. La raison pour laquelle une majorité (84%) de gens croit en Dieu est une question qui préoccupe de grands penseurs depuis des siècles – Karl Marx, par exemple, a appelé la religion «l’opium du peuple», tandis que Sigmund Freud a estimé que Dieu était une illusion et que les fidèles revenaient à lui pour assouvir un besoin de sécurité enfoui dans l’enfance.

Théorie cognitive

Cependant, il est apparu récemment une explication psychologique basée sur l’idée que notre évolution a créée un «trou en forme de dieu» ou nous a donnée un «moteur divin» métaphorique qui peut nous amener à croire en une divinité.

L’essentiel de cette hypothèse est que la religion est un sous-produit d’un certain nombre d’adaptations cognitives et sociales extrêmement importantes pour le développement humain. En effet, nous sommes des créatures sociales qui interagissent et communiquent les unes avec les autres de manière coopérative et solidaire.

Ce faisant, nous avons inévitablement des liens plus forts avec certains individus plus que d’autres. Ce lien joue un rôle important dans le développement affectif et social de la petite enfance.

Nous continuons à compter sur ces attachements plus tard dans la vie, lorsque nous aimons et nous faisons des amis, et pouvons même former de puissants attachements à des animaux non humains et à des objets inanimés.

Il est facile de voir que ces attachements forts peuvent être transférés aux divinités religieuses et/ou à leurs messagers (ou prophètes).