Stephen O’Brien, le chef du département humanitaire des Nations unies, a déclaré que le monde est confronté à la plus grande crise humanitaire depuis 1945, avec plus de 20 millions de personnes menacées dans quatre pays confrontés à la famine et l’épidémie.
Stephen O’Brien a déclaré le 10 mars 2017 au Conseil de sécurité de l’ONU que « sans efforts collectifs et coordonnés à l’échelle mondiale, les gens vont mourir de faim » et « beaucoup plus souffriront et mourront de maladie ».
Il a demandé une rallonge budgétaire  immédiate pour le Yémen, le Soudan du Sud, la Somalie et le nord-est du Nigeria.

O’Brien a déclaré que la plus grande crise humanitaire se déroule au Yémen où les deux tiers de la population – 18,8 millions de personnes – ont besoin d’aide et plus de sept millions ne savent pas d’où viendra leur prochain repas. Selon O’Brien, le Yémen compte actuellement trois millions de personnes souffrant de plus de faim chronique qu’en janvier.

Un accord de paix entre le Soudan du Sud et le Soudan signé en août 2015 a échoué, et des affrontements en juillet dernier entre les deux forces ont déclenché de nouvelles violences, tuant des dizaines de milliers de personnes et forçant 3,1 millions à fuir leurs foyers. On estime que 100 000 personnes souffrent de famine et qu’un million d’autres sont au bord de la famine.

La Somalie souffre d’une sécheresse extrême qui tue des dizaines de personnes chaque jour. La gravité de la situation a contraint le gouvernement à se déclarer en état de catastrophe nationale.