Chaque seconde, 18 internautes sont victimes de piratage dans le monde, soit plus d’un million et demi de personnes chaque jour.

Le bilan annuel de l’éditeur d’antivirus Symantec se veut alarmant. Cette année n’aura pas vu s’enrayer le piratage, au contraire, celui-ci a continué de se développer et de s’adapter aux nouveaux outils. La nouvelle année ne sera pas synonyme de sécurité informatique, au contraire. La situation va devenir préoccupante selon les experts de FortiGuard Labs de Fortinet, car il y a plus de téléphones mobiles sur le marché que d’ordinateurs portables ou PC de bureau.

Candid Wue, chercheur en sécurité chez Symantec, confirme cette sombre perspective, rançon de l’expansion des smartphones : « l’avenir plus ou moins proche ne devrait pas être plus radieux » Il détaille, ci-après, les grandes vagues du piratage qui vont s’abattre sur nous, pauvres internautes.

1- Le « rançon-giciel »

Derrière cette contraction hasardeuse de « rançon » et « logiciel » se cache un petit virus qui va entièrement bloquer l’ordinateur et réclamer un tribut de 100 ou 200 euros pour déverrouiller la machine. « Concrètement, le logiciel malveillant va venir s’installer discrètement en se faisant passer pour une carte de vœux, la pièce jointe rigolote d’un e-mail, le plugin pour regarder des vidéos… pour ensuite bloquer l’ordinateur », explique Candid Wue. La rançon est, le plus souvent, réclamée en argent virtuel. L’internaute doit alors convertir ses euros en monnaie virtuelle via des services comme Ukash, pour ensuite entrer un code dans son ordinateur bloqué. La machine ne bougera pas d’un iota, mais l’argent sera automatiquement transféré jusqu’au pirate qui ira le blanchir sur un site de casino ou de poker en ligne où il joue quelques minutes avant de se retirer en empochant de véritables euros.