Le réchauffement climatique du fait de l’homme, les catastrophes naturelles, les crises financières et l’incompétence des autorités politiques publiques risquent de faire croître la pauvreté dans le monde, alors que près de 2,2 milliards d’êtres humain, soit près d’un tiers de l’humanité, sont déjà concernés ou au bord du précipice. C’est ce dont s’alarme le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans son rapport annuel, intitulé « Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience ».

Les facteurs aggravants

Les auteurs dudit  rapport citent notamment le prix des denrées alimentaires et les conflits armés comme sources aggravantes de la pauvreté.

Pour corroborer ce sombre constat, le rapport avance quelques chiffres chocs:

*1,2 milliard de personnes vivent avec l’équivalent de 1,25 dollar ou moins par jour ;

*1,5 milliard de personnes réparties dans 91 pays en voie de développement vivent « en situation de pauvreté marquée par des carences cumulées en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie » ;

*800 millions de personnes sont à la lisière de la pauvreté.

Le PNUD insiste sur le cercle vicieux que constitue la pauvreté, synonyme de chômage, lui-même souvent accompagné d’un accroissement de la criminalité, de la violence, de la consommation de drogue et de suicides. Et même si globalement la pauvreté recule dans le monde, le PNUD met en garde contre les inégalités croissantes ainsi que des « vulnérabilités structurelles » qui persistent.

Le rapport souligne que « L’éradication de la pauvreté ne se limite pas à atteindre un taux de pauvreté zéro, mais à le maintenir. »

Les moyens d’action

Pour mettre fin à cette spirale, les experts de l’ONU proposent, notamment, aux gouvernements de:

*« Spécifiquement protéger celles et ceux qui sont menacés par des catastrophes naturelles, des changements climatiques ou des chocs financiers. »

*« Assurer une protection sociale de base aux pauvres du monde entier ». Le coût de cette cotisation sociale est estimé à moins de 2 % du PIB mondial. Cette protection sociale de base ne sera possible que si « les pays à faible revenu redistribuent des fonds et accroissent leurs ressources internes, et ce avec l’appui de la communauté des donateurs internationaux ». Le rapport cite des pays comme le Danemark, la Norvège, la Suède, la Corée du Sud. « Tous ces pays ont commencé à adopter des mesures de couverture sociale alors que leur produit intérieur brut (PIB) par habitant était inférieur au niveau actuel de ceux de l’Inde et du Pakistan ».

Khalid Malik, principal auteur de l’étude a conclu que la persistance et l’aggravation par certains endroits de la pauvreté sont «le résultat de réformes inadéquates et d’institutions peu performantes ». Il a également dit qu’actuellement, les 85 personnes les plus riches de la planète possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres.

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