Dans les pays européens, le passage à l’heure d’été a eu lieu dans la nuit (raccourcie d’une heure) de samedi à dimanche. Depuis le dimanche à 2 heures du matin, les habitants de l’espace européen sont censés avoir avancé leurs montres et pendules d’une heure. Le changement d’heure, chaque année à la fin mars puis fin octobre, est entré en vigueur en 1976, à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. Cela, afin de réaliser des économies d’énergie en réduisant les besoins en éclairage artificiel. Depuis 1998, les dates de changement d’heure ont été harmonisées au sein de l’Union européenne.

Le changement d’heure évite l’émission de 44 000 tonnes de CO2

Dans une étude publiée en 2010, l’Agence de la maîtrise de l’énergie et de l’environnement (Ademe) avait estimé que le gain sur l’éclairage était de l’ordre de 440 GWh sur une année, soit l’équivalent de la consommation en éclairage d’environ 800 000 ménages. Grâce à ces économies, l’émission de 44 000 tonnes de CO2 est évitée.

Ces gains engendrés grâce à une réduction des besoins en éclairage ont cependant diminué avec le temps, en raison de l’équipement grandissant en lampes basse consommation et d’un meilleur pilotage de l’éclairage public, selon l’Adem

La reprise des expulsions locatives

En France, le passage à l’heure d’été coïncide avec la reprise des expulsions locative. En effet, la trêve hivernale s’achève mardi matin, faisant de nouveau peser sur de nombreux locataires en situation d’impayés la menace d’une expulsion de leur logement. Désormais prolongée de 15 jours, jusqu’à la fin du mois de mars, cette trêve interdit pendant l’hiver les expulsions, qui peuvent donc reprendre le 1er avril à 6 heures. « À chaque coup de sonnette, c’est l’angoisse de voir arriver l’huissier, la police… », raconte Patrick Doutreligne, de la Fondation Abbé Pierre.

La reprise des expulsions coïncide par ailleurs avec la remise à la rue de « centaines » de SDF accueillis pendant l’hiver dans des places d’hébergement temporaires dont la majorité va fermer avec le retour des beaux jours malgré la promesse du gouvernement Français d’en finir avec « la gestion au thermomètre ».

Notis©2014

Sources : Afp