A l’occasion du troisième et dernier débat entre les deux candidats à la présidentielle américaine du 06 novembre prochain, le Président Barack Hussein Obama et le Républicain Willard Mitt Romney étaient censés s’opposer sur la sécurité nationale. Mais, face à un modérateur somnolent, les deux candidats ne se sont gênés pour ramener le débat à la politique intérieure. Preuve que cette année, comme en 2008, la politique étrangère n’est pas ce qui fera gagner la présidentielle.

Barack Obama a tenté de mettre en exergue l’incompétence et la versatilité de son adversaire sur les questions de politique étrangère. « A chaque fois, a-t-il dit, que vous avez exprimé une opinion, vous avez eu tort. Vous avez dit que nous aurions dû aller en Irak bien qu’il n’y ait pas d’armes de destruction massive. Vous avez dit que nous devrions toujours avoir des soldats en Irak. Vous avez dit d’abord que nous ne devrions pas avoir de calendrier en Afghanistan, puis vous avez dit que nous le devrions. Maintenant, vous dites peut-être, ou ça dépend, ce qui veut dire que vous n’avez pas seulement tort (…) »

De son coté, Mitt Romney a dénoncé la faiblesse de l’administration américaine sur le plan internationale, en particulier avec l’Iran. Interrogé sur la lutte contre Al-Qaïda, il a émis des doutes sur la stratégie de son adversaire : « Je le félicite pour avoir éliminé Oussama Ben Laden et avoir combattu la direction d’Al-Qaïda. Mais ce n’est pas seulement en tuant qu’on s’en sortira » a affirmé Mitt Romney.