Le 20 octobre 2011, Mouammar Kadhafi, était sauvagement tué et son corps jeté en pâture par des milices libyennes. Aujourd’hui les libyens, frustrés dans leur ensemble, crient leur ras-le-bol. Ceux qui vivent dans la capitale libyenne disent qu’ils sont épuisés par les coupures de courant, la hausse des prix, le manque de liquidité et la guerre civile qui mine un pays riche en pétrole.

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« Je déteste dire ça, mais notre vie était meilleure sous le régime précédent », a déclaré Fayza al-Naas, un pharmacien de 42 ans, se référant aux quatre décennies (et plus) de règne sans partage de Mouammar Kadhafi. « Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, nous attendons pendant des heures en dehors des banques à mendier notre propre argent. Tout est trois fois plus cher que sous Mouammar Kadhafi ! »

La grande confusion

Sur le terrain, depuis son installation à Tripoli au mois de mars 2016, le gouvernement d’unité nationale, soutenu par l’ONU, a du mal à affirmer son autorité dans tout le pays. Ce gouvernement sans légitimité doit composer avec un parlement où règne rivalité et cacophonie. Profitant de la confusion ambiante, une milice a installé ses bureaux dans la capitale et proclamé une autre République.

Les turbulences ayant entrainé la chute de Kadhafi ont permis au groupe djihadiste dit « État islamique » de prendre pied au seuil de l’Europe, après avoir saisi la ville natale de l’homme fort de Syrte en Juin 2015.

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Depuis le mois d’avril 2016, les forces loyales au gouvernement se battent pour expulser les derniers djihadistes de leur bastion, avec le soutien des frappes aériennes de l’armée de l’air américaines.