Beaucoup de patrons redoutent le moment d’avoir un jour à annoncer son licenciement à l’un des salariés. N’empêche : cette responsabilité incombe au chef. « C’est comme ça » est une phrase qu’il faut apprendre à dire sans complexe. Rien ne sert de tourner autour du pot. L’annonce doit fuser d’entrée de jeu. La fermeté est l’une des qualités incontournables du patron.

Sachez dédramatiser

Vous devez vous préparer à affronter quatre types de réactions, toutes liées au deuil :

*le déni (le licencié ne veut pas comprendre) ;

*la colère ;

*la tristesse ;

* ou le « rien-du-tout ».

Laissez au salarié le temps d’exprimer son sentiment, quel que soit celui-ci. Beaucoup de patrons redoutent cette phase, car eux-mêmes ont peur de leurs propres émotions. Sachez la dédramatiser, car elle est parfaitement normale. Pourquoi ? Dans l’inconscient collectif, la punition survient quand on fait mal les choses. Or, dans le cas d’un licenciement économique, par exemple, la sanction tombe sans aucune faute du salarié.

Soyez minimaliste

Après la réaction, vient l’explication. Et pour s’accepter dans ce rôle difficile, répétez-vous que vous n’êtes pas responsable de cette nouvelle. C’est l’entreprise qui prend cette décision, vous ne faites, en réalité, que l’annoncer. Dans cette situation, évitez le discours fleuve : il faut expliquer, pas se justifier, car vous vous exposeriez aux batailleurs, du style : « Sur quels chiffres te bases-tu ? », etc. Bannissez le « Oui, mais tu comprends… » ou le « Je te promets de voir si on peut envisager autre chose », car votre interlocuteur n’entendra que cela. Autrement dit : soyez minimal et précis. Surtout, laissez le salarié s’exprimer avant d’évoquer les mesures d’accompagnement dont il bénéficie. Enfin, concluez l’entretien en calant un rendez-vous la semaine suivante pour faire le point sur son état moral.

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