C’était une belle journée ordinaire, un homme vivant et amusant de 20 ans conduisait son camion pick-up, lorsque -distrait par des messages apparus sur l’écran de son téléphone portable- il percuta de front un minibus avec 14 occupants qui revenaient d’une retraite religieuse.

Treize passagers du minibus sont morts sur le champ. Le seul survivant de l’autobus est resté pendant une semaine dans un état critique, tout comme le jeune homme distrait.

Au-delà du traumatisme des familles des défunts et des deux survivants de l’accident, il y a le traumatisme collectif de la communauté, la région, le pays, voire le monde entier, suscité par la situation actuelle des messages textuels envoyés et/ou reçus pendant la conduite d’un véhicule. Peut-être l’ampleur de cette tragédie survenue aux États-Unis, dans le Texas rural, poussera les autorités publiques d’ici et d’ailleurs à prendre des mesures encore plus énergiques pour enfin prendre à bras le corps le problème de la conduite distraite sur les routes.

Ironie du sort une semaine avant ce énième grave accident évitable, une campagne de sensibilisation relative à la conduite distraite avait été initiée. Dans un spot publié le 6 avril 2017 les autorités publiques locales attiraient l’attention sur les conséquences mortelles des messages textuels pendant la conduite sur les routes.

Le spot se prévaut du rapport produit par les experts de la sécurité routière qui affirme que « les conducteurs sont trois fois plus susceptibles de perdre le contrôle de leur véhicule lors d’une conversation sur un téléphone cellulaire et 23 fois plus susceptibles de (se) tuer lorsqu’ils lisent ou écrivent des SMS ».

Le changement, dès maintenant !

Nous avons besoin d’une politique nationale de tolérance zéro pour les messages textuels pendant la conduite. Si la technologie permet de bloquer les messages textuels pendant que les voitures sont en mouvement, elles devraient être mises en œuvre maintenant et partout!

Une grande pensée pour le jeune homme qui aurait envoyé le message textuel qui a occasionné ce crash horrible. Nul ne souhaiterait être engagé dans un comportement imprudent et dangereux, à un moment ou l’autre, qui causerait la mort d’innocentes personnes. Il est assurément difficile de vivre avec les conséquences d’une telle tragédie.

Il est temps que tous (potentiels) conducteurs de véhicule à moteur suivent les cours disponibles, parfois en ligne, pour apprivoiser la conduite défensive. Ces cours interactifs, destinés aussi bien à des novices qu’à des conducteurs expérimentés, sont pris en charge -dans certains pays- par des autorités administratives indépendantes, plus connues sous le nom de Conseil National de Sécurité Routière (CNSR).

Des organisations non gouvernementales devraient s’impliquer sur le terrain afin d’accroître la sécurité routière, grâce à l’éducation sur les dangers de l’utilisation des téléphones portables au volant d’un véhicule et le guidon d’un cyclomoteur.

Courage et honneur aux parent de victimes devenus des « messagers de la bonne conduite », comme Joel Feldman, un citoyen Américain, qui a créé l’association « End Distracted Driving (EndDD) » (Mettre fin à la conduite distraite), après que sa fille, Casey, ait été tuée par un conducteur distrait.

Selon les chiffres officiels, les accidents de véhicules à moteur sont la principale cause de décès des adolescents aux États-Unis. En 2014, 2 270 adolescents ont été tués et 221 313 traités dans les services d’urgence pour les blessures subies dans les accidents de véhicules à moteur.

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