Le monde virtuel de l’internet, est un paradis pour ceux qui souhaitent apprendre, améliorer leur culture, découvrir de nouveaux domaines, ou encore communiquer. Hélas, tout comme dans la vie réelle, Internet est aussi peuplé de personnes malintentionnées. Les criminels d’un nouveau genre y opèrent en toute liberté et impunité. «Les brouteurs d’Abidjan », ces cyberescrocs installés dans cette ville, font des ravages et affichent leur butin, estimé annuellement à 21 millions d’euros.

« La cyber-escroquerie »…

Professionnels de l’arnaque, on les appelle les brouteurs d’Abidjan, car un grand nombre d’entre eux officient depuis la Côte d’Ivoire. Brouteur, en référence au mouton, qui se nourrit sans effort. Ils passent leurs journées dans les cybercafés, courant plusieurs lièvres à la fois. Sur leurs pages Facebook, certains se vantent de leur force de persuasion, comme sur cette image où un brouteur remercie ironiquement sa victime. «Merci Seigneur d’avoir créé ce monsieur grâce à qui je suis riche», écrit le brouteur. «Ils vont continuer à payer», commente un de ses amis.

En Côte d’Ivoire, le salaire moyen est de 200 euros par mois. Les brouteurs arrivent à gagner autant en une journée. On les reconnaît tout de suite. Ils ont de grosses voitures, sortent dans les restaurants et boîtes de nuit de luxe, étalent leur richesse, achètent des bouteilles de champagne. Selon le gouvernement ivoirien, ces cyberescrocs ont gagné plus 21 millions d’euros en 2010, dont la plus grande partie provient des pays européens. Le ministère ivoirien de l’Intérieur a mis en place, en janvier 2011, une cellule spéciale pour lutter contre la cybercriminalité, mais peine à démanteler les réseaux. Seules six personnes ont été interpellées en 2011. Et comme les brouteurs sont généreux avec les habitants de leur quartier, ils bénéficient de nombreux soutiens quand les autorités cherchent à les interpeller. Une émeute a ainsi éclaté à Yopougon, le quartier d’Adamo Ouattara, surnommé le «brouteur le plus recherché d’Abidjan», quand la police a tenté de l’arrêter.

…qui tue

Après les cours, un étudiant sans histoire rentre chez lui et s’oriente vers sa chambre d’où il se connecte à un site de rencontre sur internet. Il rentre alors en contact avec une “fille” qui lui promet un  moment coquin via webcam. Elle commence d’ailleurs à enlever ses vêtements, notre jeune homme fait de même. Puis elle lui demande de se connecter à Facebook et de devenir “amis”.

Malheureusement le piège s’est déjà refermé. La “fille” est en réalité un escroc basé en Cote d’Ivoire. Le strip-tease vu par l’internaute est une vidéo pré-enregistrée. Devenu “amis” sur Facebook, l’escroc accède à tous les contacts de l’étudiant. Il lui demande alors d’envoyer 200€ sans quoi il diffusera à tout le monde la vidéo intime du jeune homme, enregistrée il y a peu par webcam.

L’internaute piégé panique, on le retrouvera pendu dans l’abri de jardin, le 07 octobre 2012.

Devant la quasi impunité dont jouisse les escrocs établis dans des pays sous développés, la meilleure chose à faire reste de prévenir les internautes des pièges existants sur Internet. Le plus important est d’avoir à l’esprit que tout ce qui est vu en webcam peut être enregistré. Donc il est primordial de ne pas se montrer dans une posture compromettante devant son PC. Finie les relations d’un soir par webcam ? Notre conseil est définitivement oui ! il y a trop d’escrocs qui gangrènent cette activité.

Notis©2012

Sources : lefigaro.fr/ Arnaqueinternet.com