Plus de huit cent millions de personnes à travers le monde ne peuvent ni lire ni écrire. L’analphabétisme est souvent associé à l’absence de livres. Or aujourd’hui, les téléphones cellulaires et ses dérivés sont à des prix abordables sur le marché. De sorte, qu’il est désormais facile de mettre des livres électroniques à la portée de tous les utilisateurs des pays en développement.

Selon l’UNESCO, des centaines de milliers de personnes dans les pays en développement utilisent leurs téléphones mobiles pour lire des messages, ce qui signifie que la technologie mobile peut aider à lutter contre l’analphabétisme et favoriser l’accès à l’autonomie.

La «révolution»

Un rapport publié sous l’égide de l’ONU parle de «révolution» dans les habitudes de lecture, en ce qui concerne les pays en développement. Dans ces pays, les livres sont rares, mais les téléphones portables sont partout. L’ONU estime que la nouvelle technologie qui permet de compresser les données peut aider les utilisateurs de téléphones mobiles -même les plus basique- à accéder à moindre coût aux livres et au savoir.

Le rapport, qui se vante d’être la première étude jamais réalisé sur les lecteurs mobiles dans les pays en développement, a été mené avec l’appui d’un grand label du mobile et du « Worldreader » (lecteur du monde), une organisation à but non lucratif ayant pour objet la diffusion des livres numériques dans les pays les plus pauvres.

L’autonomie

Plus de 4.000 bénéficiaires des services de « worldreader » résidant en Ethiopie, au Ghana, en Inde, au Kenya, au Nigeria, au Pakistan et au Zimbabwe ont été interrogés sur leurs habitudes littéraire. Il en résulte que 62% des répondants ont dit qu’ils lisent plus en raison de la commodité que leur offre la lecture mobile. Plus de 10% des répondants ont déclaré que leur principale motivation réside dans le coût abordable des données numériques, contrairement aux informations sur papier. Enfin, 9 % ont dit que la lecture sur le mobile est le seul moyen pour eux d’accéder aux livres et à la connaissance.

La lecture sur les appareils mobiles serait donc un moyen potentiel pour l’autonomisation des couches le plus défavorisées, notamment les femmes et jeunes filles dans les pays, où il existe des obstacles culturels ou sociaux à accès livres. Alors que la majorité des lecteurs mobiles sont des hommes, le rapport révèle cependant que les femmes lisent près de six fois plus que les hommes.

Notis©2014