Le racisme progresse sous de nombreuses formes : agressions verbales, obstacles à l’emploi, refus du droit à l’épanouissement personnel… Ces actes d’exclusion sociale, quand ils ne tuent comme des balles de revolver, ont un impact direct sur la santé des victimes et ceux qui les commettent.

IRFM

Grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF), les scientifiques ont étudié l’impact des formes d’exclusion sociale sur l’activité cérébrale. Plusieurs études ont montré comment le racisme impacte directement sur les parties du cerveau qui contrôlent les mécanismes de survie (« combattre ou prendre la fuite ») ainsi que les centres qui contrôlent la réflexion (le cortex).

Ces techniques issues de la neuro-imagerie ont montré que le racisme peut conduire à des déséquilibres dans le cerveau, au niveau du cortisol (hormone du stress). Le racisme peut également conduire à une altération du fonctionnement des autres régions du cerveau, comme le cortex préfrontal (qui est la tour de contrôle des prises de décisions et du comportement social), le cortex cingulaire antérieur (qui assure le contrôle de la pression artérielle et la fréquence cardiaque), l’amygdale (émotions, mémoire) et le thalamus (la conscience, le sommeil, la vigilance).

Les actes racistes peuvent donc entraîner une augmentation de l’anxiété ainsi que la dépression et les maladies mentales liées.

Au-delà de son impact sur l’émotion et le cerveau, le racisme produit des dommages dans d’autres parties du corps, comme le cœur, le système immunitaire et le système métabolique, étendant même son effet nocif à l’ADN.