Malgré les images atroces diffusées durant les douze derniers mois, le monde serait en train de devenir moins violent. En effet, les guerres sont beaucoup moins fréquentes et meurtrières que dans un passé récent, le terrorisme est rare, et même la crise des réfugiés européenne n’a rien de nouveau, selon Steven Pinker, auteur de « Les meilleures anges». Citant les chiffres du Programme d’Uppsala basé en Suède et l’institut de recherche sur la paix, sis à Oslo en Norvège, le spécialiste en sciences sociales affirme que la violence à long terme est partout en baisse.

Fin de la guerre

Au cours de seulement cinq années, on a assisté à la fin des conflits au Tchad, au Pérou,  en Iran, en Inde, au Sri Lanka, en Inde et en Angola. Si les pourparlers de paix en cours en Colombie aboutissent, la guerre aura disparu de l’hémisphère occidental.

Comparé à la période d’après-guerre, 2015 a donc été relativement calme, et de manière spectaculaire par rapport aux siècles précédents. Même si on note une légère hausse des morts violentes dans le monde entier au cours des deux dernières années.

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Tout comme le cannibalisme et l’esclavage, des crimes qui, pour la plupart, ont disparu dans le monde moderne, il est possible que d’autres formes de violence actuellement en déclin, comme la peine de mort et les guerres entre États, disparaissent aussi un jour.

«Pendant 500 ans, les pays d’Europe occidentale ont entamé deux nouvelles guerres par an; depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre est de zéro. Au cours des dernières années, la plupart des morts au combat ont eu lieu dans des guerres civiles», note Steven Pinker.