Jusqu’ici, nous avons pensé beaucoup trop petit. L’avenir énergétique de l’Afrique a été largement et pendant trop longtemps limité à son accessibilité. Les personnes qui consomment du bois ou du kérosène pour l’éclairage et le chauffage méritent toutes d’avoir de l’électricité à la maison, qu’elle soit fournie par le réseau national ou par de nouveaux systèmes domestiques hors du réseau officiel. Mais le pouvoir d’éclairage et l’accès aux appareils de base ne suffisent pas ou plus. Le Ghana, l’Égypte, le Sénégal et d’autres pays ont déjà des taux d’accès élevés, mais souffrent toujours d’un pouvoir inadéquat qui engendre la pauvreté et un taux de chômage élevé.

C’est pourquoi tous les pays ont besoin d’énergie pour se développer. En plus de l’accès, la disponibilité est nécessaire.

Si les économies africaines doivent créer des emplois pour les 12 millions de jeunes qui entrent sur le marché du travail chaque année, ils auront besoin d’énergie pour l’industrie et le commerce, pas seulement pour les ménages. La majeure partie de l’électricité mondiale est utilisée non pas dans les maisons, mais dans les fermes, les usines, les mines et les immeubles de bureaux.

Les données de la Banque mondiale montrent clairement que l’électricité est l’un des principaux obstacles à la productivité des entreprises et à la création d’emplois. Les systèmes énergétiques déployés aujourd’hui en Afrique doivent être suffisamment importants pour soutenir la croissance économique et la compétitivité, et pas seulement pour atténuer les pires effets de l’extrême pauvreté.