La liberté de la presse au niveau mondiale s’est détériorée en 2015, en particulier sur le continent Américain, selon le rapport annuel de Reporters sans frontières. Le groupe de défense dit que le monde est rentré dans «une nouvelle ère de propagande».

L’indice mondial de la liberté de la presse classe 180 pays sur les indicateurs, tels que l’indépendance des médias, l’autocensure, la primauté du droit, la transparence et les abus. En 2015, plus qu’en 2014, cet indice a connu une baisse dans toutes les régions du monde, mais la situation en Amérique latine est particulièrement préoccupante.

La nouvelle ère de propagande

Christophe Deloire, secrétaire général de l’organisation basée à Paris, a déclaré : « Tous les indicateurs montrent une détérioration. De nombreuses autorités tentent de contrôler totalement  leur pays, craignant un débat public trop ouvert. Aujourd’hui, il est de plus en plus facile pour les pouvoirs publics de faire appel directement au public grâce à de nouvelles technologies. Par conséquent, il y a un plus grand degré de violence contre ceux qui diffusent des informations indépendantes ».

Le chef de Reporter sans Frontière a averti que le monde est entré  » dans une nouvelle ère de propagande où les nouvelles technologies permettent aux dirigeants de diffuser -à faible coût- leur propre communication, leurs propres informations, comme une dictée. De l’autre côté, les journalistes sont ceux qui en pâtissent gravement. »

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La situation est particulièrement grave en Amérique latine, selon le rapport, soulignant « la violence institutionnelle» au Venezuela et en Equateur, le crime organisé au Honduras, l’impunité en Colombie, la corruption au Brésil et la concentration des médias en Argentine, comme les principaux obstacles à la liberté de la presse.