A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle en France, le spectre de la victoire du leader d’extrême droite, qui promet la répression sans merci de l’immigration et la suppression immédiate du mariage gay, provoque des frémissements dans dos de certains de ses concitoyens.

Les sondages disent que Marine Le Pen, avec le soutien inébranlable des électeurs anti-UE, qui représentent un électeur français sur quatre, pourrait facilement passer le premier tour du vote du 23 avril 2017.

Cependant la majorité des spécialistes d’opinion publique ne pensent pas le Front National (FN) va gagner l’élection décisive du 7 mai 2017. Mais, force est de reconnaitre que quasiment tous les sondeurs ont eu tort sur Brexit et l’élection de Donald Trump, sous-estimant le pouls populiste du moment. En outre, il apparait qu’un électeur sur trois est encore indécis à ce stade tardif du dénouement de cette élection. Les sondeurs feraient donc mieux de la fermer, au lieu d’être aussi catégorique.

L’exil

La presse locale, surtout progressiste, prévoit une France « cauchemardesque » sous la présidence Le Pen. La candidate du Front National constitue un «péril authentique», selon Matthieu Croissandeau, rédacteur en chef de L’obs, hebdomadaire de gauche, qui a publié un rapport spécial intitulé «Scénario noir des 100 premiers jours ».

Des dizaines d’acteurs, de chanteurs et d’autres artistes ont co-signé un discours publié dans le quotidien Libération: «Le Front national est au seuil du pouvoir. Nous appelons à un rempart contre Marine Le Pen … au nom de la liberté de pensée et de créativité ».