Les personnes vivant avec un handicap font face à des défis persistants qui affectent leur bien-être, peut-on lire dans un rapport rendu public par le gouvernement canadien. Cette étude qui concerne la population nord américaine est tout aussi applicable aux handicapés résidant ailleurs. Selon l’OMS les personnes handicapées représentent 15% de la population mondiale et une personne sur trois aurait un handicapé dans son entourage. Le lien entre handicap et pauvreté est très fort : les personnes pauvres ont plus de risque de devenir handicapées, et les personnes handicapées sont parmi les plus pauvres.

Constat d’échec

Malgré les efforts des autorités publiques, le niveau de pauvreté des handicapés dans le monde demeurent s un défi, tout comme leur accession au marché du travail. Les multiples programmes développés par les pouvoirs publiques et organisations non gouvernementales visent à encourager et faciliter la participation des personnes handicapées aux activités sportives, à l’éducation supérieure ou encore au système de justice. Malgré les moyens déployés ici et là, force est de reconnaitre que le taux global de succès des ces initiatives demeure minime. La majorité des personnes vivant avec un handicap serait sous-employé ou encore sans emploi.

Tendances inégalitaires

Les différents rapports sur les handicapés mettent en évidence l’augmentation de leur nombre, en partie à cause de l’augmentation du taux de l’espérance de vie et des maladies chroniques comme le diabète et les maladies cardio-vasculaires. D’autres facteurs environnementaux, comme les accidents de la route et les catastrophes naturelles, contribuent à l’augmentation du nombre des handicapés dans le monde. On constate également que le handicap recouvre une diversité importante de situations, les personnes handicapées n’étant pas un groupe homogène. Les personnes pauvres, les femmes, et les personnes âgées sont plus susceptible d’expérimenter le handicap que les autres. Alors que le handicap est lié au désavantage, toutes les personnes handicapées ne sont pas désavantagées de la même manière. Le taux de scolarisation varie par exemple d’un type d’incapacité à l’autre. Les plus exclus du marché du travail sont les personnes qui ont une incapacité intellectuelle et les personnes qui ont une incapacité psychique

Cercle vicieux

Les taux de pauvreté sont plus élevés pour les personnes handicapées que pour celles qui ne le sont pas. Selon l’OMS et certains ONG, comme Handicap International, les principaux liens entre pauvreté et handicap sont :

*Des conditions de vie insalubres et dangereuses, telles qu’un logement, une alimentation en eau et un assainissement inadéquats, des conditions de transport et de travail dangereuses;

*L’absence ou l’inaccessibilité des soins médicaux ou de la réadaptation opportuns et adéquats. Les personnes handicapées font, en effet, face à des coûts liés au handicap tels que l’aide à la personne, les soins médicaux ou les aides techniques. Ces frais supplémentaires augmentent pour elles le risque, à revenu égal, d’être plus pauvres que les autres. Dans les pays à faible revenu, les personnes handicapées ont un risque supérieur de 50 %, par rapport à la population sans handicap, de devoir faire face à des dépenses de santé catastrophiques ;

*L’accès restreint à l’éducation et l’emploi. Les personnes handicapées ont une probabilité plus grande de ne pas travailler et sont en général moins bien rémunérées quand elles ont un emploi. Les taux d’emploi pour les hommes handicapés (53 %) et les femmes handicapées (20 %) sont inférieurs à ceux des hommes (65 %) et femmes (30 %) non handicapés ;

*L’exclusion de la vie sociale : les personnes handicapées n’ont souvent pas accès aux espaces publics à cause de barrières physiques et, souvent, les personnes handicapées ne peuvent pas participer aux prises de décision politiques.

Notis©2014

Pour aller plus loin, cliquer ici