L’Arabie Saoudite a, cette semaine, ordonné le retour au Nigéria de plus de 1000 (mille) Nigérianes non accompagnées d’un mâle protecteur ou « mahram »

Le ministre Saoudien du Pèlerinage (Hajj) a fait, vendredi, une déclaration justifiant sa décision par le motif que « toutes les personnes ne remplissant pas les conditions d’obtention du visa d’entrée en Arabie Saoudite pour accomplir le Hajj ne sons pas autorisés à entrer sur le territoire ».

La loi saoudienne exige que chaque pèlerine âgée de moins de 45 ans soit accompagnée d’un homme de sa nationalité qui jouerait le rôle de «tuteur » durant tout le pèlerinage.
« Cette disposition est applicable à toutes les femmes qui, dans leur généralité, souhaiterait obtenir un visa en Arabie Saoudite enfin d’effectuer le septième pilier de l’islam » a affirmé Hatim bin Hassan Qadhi, le porte-parole du ministre, lors de cette déclaration.

Les autorités nigérianes n’ont pour l’instant pas réagit à cette décision et n’ont donc apporté aucun éclaircissement sur ce qui s’est réellement passé.

Selon le « New Agency of Nigeria » (NAN), la dernière expulsée a atterri vendredi nuit à Kano, Etat du Nord du Nigéria, après avoir fait l’objet d’une rétention de près de cinq jours au sein de l’aéroport international de Djeddah qui porte le nom du roi Abdelaziz.

NAN a également relevé le témoignage de plusieurs pèlerines éconduites.

Sous le couvert de l’anonymat, l’une d’elle a affirmé que « c’est l’expérience la plus dégradante de ma vie»
Une autre femme, Binta Malami, a affirmé que bien qu’ayant fait le voyage avec son époux, on lui refusa le droit d’entrer sur le sol de l’Arabie Saoudite, au motif que le nom de son époux ne correspondrait pas à celui inscrit dans son passeport. Pour protester contre le traitement inhumain des autorités Saoudiennes (absence de soutien sanitaires et médical), son mari décida de retourner lui aussi au Nigeria.