Rentrer dans la vie active avec une dette équivaut à prendre une longueur de retard. Malheureusement, l’étudiant surendetté est devenu une normalité. Les impacts sont d’autant plus néfastes que beaucoup d’étudiants ne pourront jamais apurer leurs dettes accumulées.

Parmi les étudiants, la dette touche plus particulièrement ceux qui risquent d’interrompre leurs études ou de ne pas aller à l’université : les étudiants en provenance d’un milieu à faible revenu, les étudiants de première génération et les étudiants parents. De plus, les diverses aides financières aux études offrent un support déficient qui pousse de plus en plus les universitaires vers le crédit privé.

Un lourd fardeau

L’endettement est sans conteste un obstacle important à l’accessibilité à toutes les étapes du projet d’études : il est un frein à l’inscription chez les étudiants ayant une forte aversion à l’endettement, un facteur de risque pour l’abandon scolaire, une source de stress en cours d’études, un obstacle à la poursuite aux cycles supérieurs et un facteur qui retarde l’élaboration des projets familiaux.

Le travail en cours d’études, qui constitue dans bien des cas une méthode pour limiter l’endettement, est de plus en plus fréquent chez les étudiants.  Ce phénomène a été aggravé par la hausse généralisée des frais de scolarité.

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Une fois dans le monde du travail, la revendication salariale est le seul et ultime objectif des ex-étudiants endettés. En effet un bon salaire est une bonne base pour commencer à rembourser les dettes accumulées. Les autres revendications, comme la sécurité au travail, importent désormais peu.