Le qualificatif actuel d’Homo sapiens ne correspond plus depuis longtemps à ce que l’humanité est devenue. C’est le constat de Julian Cribb, célèbre écrivain et journaliste australien, membre du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale et auteur de, notamment, « L’arrivée de la famine: la crise alimentaire mondiale, les moyens de prévention» (CSIRO PUBLISHING)

Crise financière, crise économique, politique, écologique, climatique… «Il est temps que l’espèce humaine change de nom. Le qualificatif actuel d’Homo sapiens -intelligent, sage, raisonnable, prudent, en latin- remonte à l’année 1758, et il ne correspond plus depuis longtemps à ce que l’humanité est devenue.

Un animal qui met en danger son avenir et toutes les autres formes de vie sur terre ne mérite pas le qualificatif de “sapiens”», estime Julian Cribb, célèbre écrivain et journaliste australien, membre du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR).

« Homo-Destroyer »

Dans une lettre publiée dans la revue britannique Nature, Julian Cribb invite la communauté scientifique et le grand public à proposer un autre qualificatif, plus modeste et reflétant mieux le penchant destructeur de l’espèce. On n’en est pas là. L’homme moderne a une si haute idée de ses capacités qu’il a récemment décidé de se considérer comme une sous-espèce à part entière, différente des premiers Homo sapiens.

Attribuer le nom d’Homo sapiens à l’homme moderne est un comble, pour Julian Cribb. Le code de nomenclature des espèces établi par Linné autorisant des changements de dénomination quand de nouvelles connaissances scientifiques sont apportées ou pour corriger une erreur, il pense qu’il est tout à fait légitime de débaptiser Homo sapiens. Il n’a pas encore de nom à proposer mais espère avec cette initiative ouvrir une réflexion sur la place de l’homme sur notre planète.