Dans les années 1990, plusieurs recherches ont observé que les Français – malgré le fait qu’ils mangeaient beaucoup de graisses saturées – avaient tendance à avoir de faibles taux de maladies cardiaques. En qualifiant ce phénomène de «paradoxe français», les chercheurs ont émis l’hypothèse que la consommation régulière de vin, le vin rouge en particulier, pourrait protéger le cœur de la maladie.

Mais, plus de trente ans après, les premières recherches louant les bienfaits du vin, de nouvelles études sur les graisses saturées ont rendu le « paradoxe français » un peu moins paradoxal.

Par exemple, un article publié en 2017 dans la revue « Circulation » a révélé qu’une consommation modérée de vin rouge à faible taux d’alcoolémie est bonne pour le cœur. Par la suite, de nombreuses recherches ont établi un lien entre la consommation légère et régulière – pas uniquement le vin rouge, mais tout alcool – avec une durée de vie plus longue. D’autre part, une étude publiée dans The Lancet a conclu que « même de très petites quantités d’alcool augmentent le risque de cancer et de décès prématuré » du consommateur.

Ces nouveaux rapports réalisés depuis le début des années 2000 sont d’autant plus incohérents qu’il est-en l’état actuel des recherches- difficile de comprendre pourquoi de petites quantités d’alcool semblent engendrer une diminution de diverses maladies.

De plus, bien que seul le vin rouge ait attiré d’attention des chercheurs, il semble aujourd’hui avéré que tout type d’alcool, à condition qu’il soit consommé avec modération, peut conférer des avantages en termes de longévité. «L’alcool pourrait être bénéfique par le biais de mécanismes biologiques, tels que l’augmentation du cholestérol HDL [sain], des mécanismes de la coagulation et des plaquettes sanguines ou des effets sur le système vasculaire», a expliqué Claudia Kawas, professeure de neurologie à l’Université de Californie.