Selon un apport réalisé par le « Credit Suisse Research Institute », la récession a profité et profite encore aux plus riches de la planète. Désormais, près de la moitié de toute la richesse mondiale serait entre les mains des super-riches, soit 1% de la population mondiale. L’inégalité entre les riches et les pauvres continue donc sa marche effroyable.

La classe moyenne

Cet enrichissement (en or) massif des plus riches, après la récession mondiale, s’est fait au détriment de la classe moyenne, dont la richesse a augmenté à un rythme beaucoup plus lent. Contrairement à la tendance observée avant la crise financière, la richesse de la classe moyenne reste relativement et durablement stable.

Cependant, le patron du Crédit Suisse, Tidjane Thiam, reste optimiste : «La classe moyenne, facteur de stabilité et de prospérité, va continuer de croître dans les économies émergentes en général, l’Asie en tête. Nous allons donc assister à des changements de modes de consommation ainsi qu’à des changements sociétaux» a-t-il souligné.

La classe moyenne par pays (en millions d’adultes)

classemoyenne

 Les inégalités de richesse

Dans un rapport publié début 2015, l’organisation de lutte contre la faim dans le monde, Oxfam, a déclaré que « l’explosion des inégalités» freine la lutte contre la pauvreté dans le monde à un moment où un sur neuf personnes ne disposent pas assez à manger et plus d’un milliard de personnes vivent encore avec moins de 1,25 $ par jour.

En 2015, la hausse des cours des actions et l’accroissement du volume des actifs financiers dans les économies très riches ont induit une augmentation du patrimoine pour certains des pays et des personnes déjà les plus fortunés, creusant ainsi les inégalités. Le centile supérieur des détenteurs de richesse possède actuellement un peu plus de la moitié du patrimoine mondial, et le plus riche décile en détient 87,7%.