En contrepartie du salaire, le patron attend de ses employés qu’ils effectuent leurs obligations professionnelles conformément aux stipulations du contrat de travail et aux dispositions des textes (convention collective et code du travail) en vigueur. C’est dans ce cadre que l’employeur peut demander à ses collaborateurs, notamment, de rester poli envers les clients, de prendre soin du matériel de production et d’être ponctuel. Mais certains patrons exigent de leurs employés des conduites étrangères à la légalité sociale. Voici quelques exemples…

Travailler avec un sourire constant

Une entreprise dont le slogan est “I’m loving it » et qui sert des Happy Meals ne peut pas tolérer de personnel grognon. C’est en tout cas ce qu’ils pensent chez un Restaurant aux Etats-Unis. La direction exige donc que tout le monde affiche un air joyeux. Mais ce Fast-food présente de moins bons résultats récemment, et selon The Wallstreet Journal, ils sont en grande partie à imputer au personnel. Une plainte sur cinq concerne en effet l’insolence des collaborateurs. Ils ont donc reçu la consigne de se montrer à l’avenir plus joyeux et amicaux envers les clients. En plus de sourire, les caissiers doivent ajouter « my pleasure » (« ce fut un plaisir ») à la fin de chaque commande à la place du traditionnel « thank you. » (« Merci »)

Raser ses jambes

Une droguerie d’Hambourg (Allemagne), exige de son personnel féminin de venir travailler de façon convenable. Concrètement, cela signifie : aucun piercing à la langue, pas de cheveux teints en rose et… Les jambes rasées de près. Selon le syndicat Verdi cette exigence va trop loin et constitue une atteinte aux droits des employées. Entre-temps, la droguerie à retiré la consigne. Le directeur de cette boite a expliqué qu’il regrettait tout ce tintouin : « Ce n’était que des recommandations sur la meilleure manière de se présenter dans notre entreprise. Nous sommes très tolérants, car des personnes avec des piercings et des tatouages travaillent ici. »

Mentionner sa taille de bonnet sur son badge

Le management d’une chaîne de sous-vêtements suédoise a eu une idée brillante : ils ont obligé leurs vendeuses à mentionner leur propre taille de bonnet de soutien-gorge sur leur badge nominatif, pour que les clients puissent mieux évaluer leur propre taille (ou celle de leur compagne). La direction voyait cela comme un service en extra pour leurs clients. Une vendeuse a surtout trouvé cela dégradant et a saisi la justice, qui lui a donné raison. Le tribunal a reconnu l’employeur coupable de discrimination et d’atteinte à la dignité du personnel. La vendeuse qui a introduit la plainte a reçu un dédommagement de 50.000 couronnes suédoises (presque 6.000 euros).

Tolérer l’usage de drogues sur le lieu de travail

Une femme de 41 ans qui travaillait en tant qu’agent de sécurité dans un studio de cinéma à Los Angeles a porté plainte contre son employeur après qu’il l’ait licenciée parce qu’elle s’était plainte des acteurs qui consommaient continuellement de la drogue pendant leur travail. Entre autres Macy Gray, Adam Levine et des gens de l’entourage de Jamie Foxx, MC Ren et le rappeur T.I. l’auraient importunée alors qu’ils étaient sous influence de la drogue. La femme a expliqué au tribunal que son employeur fermait les yeux sur la consommation de drogue sur ce lieu de travail et que certains managers y prenaient même part.

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