L’homme est un défaut. L’indécision, l’indiscrétion, le prosélytisme, l’absence de ponctualité… Ces comportements ne font donc pas de vous une personne insupportable. Mais, dans le monde du travail, ils peuvent ternir votre image, voire vous faire perdre votre emploi. Ce n’est pas un seul manquement qui peut provoquer votre licenciement, mais l’accumulation des mauvaises habitudes perpétrées sur une longue période. Généralement, on ne se rend pas compte de la nocivité des mauvaises habitudes au travail et sur le travail. Pour espérer progresser dans sa carrière, il faut avoir la conscience de soi, tenir compte du regard des autres et proscrire certaines habitudes dont l’effet cumulatif pourrait susciter une procédure de licenciement à votre encontre.

La Procrastination

Le procrastinateur appelé «retardataire chronique», n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate. Cette habitude est sérieusement handicapante dans le cadre du travail. Si vous croyez trouver de la satisfaction dans l’urgence et les acharnements de dernières minutes, c’est que vous n’avez pas conscience de l’impact négatif d’une telle habitude sur vos collègues. Vous serez le premier à être sanctionné si un projet échoue ou n’est pas terminé à temps.

La mythomanie

« Les petits arrangements avec la vérité » sont la plupart du temps sans conséquences. Mais parfois, le mensonge devient une seconde nature, et peut avoir des conséquences plus ou moins graves. Ce comportement porte un nom : la mythomanie. Le mythomane ne se rend souvent pas compte de ses mensonges, exagérations et dissimulations. Déformer votre identité, plagier intentionnellement et manifestement, grossir ses heures de travail, abuser des comptes de dépenses ou cartes de crédit de l’entreprise, « voler » les félicitations pour un travail réalisé par un collègue ou en équipe… Bref, abuser constamment la confiance de vos collègues et votre employeur est un risque incommensurable. En effet, c’est le chemin le plus sûr de porter à votre carrière une fin soudaine et misérable. La malhonnêteté est une pente glissante qui se termine comme un accident dévastateur. En revanche, l’intégrité est le moyen le plus sûr de progresser, du moins de garder son emploi, quelque soit le secteur d’activité : banques, les universités, l’armée, l’édition, la philanthropie, le logement, la santé, la fonction publique.

La négativité

Beaucoup de personnes se lamentent ou se plaignent pour un rien. Au travail, une telle attitude complique la tâche du manager. Le rôle de chef est de veiller à ce que le personnel ait toujours le moral haut. Le salarié qui a l’habitude de saper le moral de la troupe en distillant des pensées négatives sera considéré par la direction comme un « cancer » et traiter comme tel, c’est-à-dire viré. Si vous avez une plainte à faire, la meilleure approche est d’en parler avec votre supérieur hiérarchique direct, en privé. Eviter de tenir un conseil de guerre avec vos collègues.

La tardiveté

Arriver toujours en retard au travail ou partir après l’heure de fermeture est une attitude qui risque de passer aux yeux des autres pour de la complaisance et de l’insouciance. Alors, soyez ponctuel et, si possible, arrivez un peu plus tôt pour montrer que vous prenez soin aussi bien de votre travail que des autres. Arriver en retard au travail est communément perçu comme un manque de respect à la fois à l’égard de vos collègues et de votre travail. Cette attitude est une violation à la fois du contrat social et du contrat de travail.

La mauvaise communication électronique

 Si vous prenez la mauvaise habitude de perdre trop de temps pour vérifier ou répondre aux e-mails, vous risquez de rater des réunions importantes ou les délais, accumuler les retards, causer la confusion et des préjudices à vos partenaires.

La dépendance aux médias sociaux

Une autre voie commune menant à la perte d’un poste de travail provient du rapport obsessionnel que de nombreux employés entretiennent sur les médias sociaux. On ne peut pas se connecter fréquemment (10 à 30 fois par jour) sur les sites internet sans que cela n’interfère négativement sur le travail. Certaines entreprises ont pris des mesures pour contrôler ou limiter l’utilisation des réseaux sociaux par leurs employés, tandis que d’autres leur ont tout simplement bloqué l’accès. Alors méfiez-vous: passer trop de temps sur les médias sociaux ou d’autres sites qui ne sont pas liés à votre travail peut vous coûter votre emploi.

Le mauvais langage du corps

Roulez-vous régulièrement les yeux? Avez-vous une poignée de main molle? Evitez-vous le contact visuel? Ces habitudes pourraient vous « tuer » professionnellement. Ces actes sont plus éloquents que les mots. Et la majorité de notre communication se fait à travers les signes non verbaux. Les personnes avec lesquelles vous travaillez peuvent percevoir certaines de vos habitudes de communication corporelle comme des messages grossiers, inappropriés et non professionnels. Ces tics ou habitudes pourraient éventuellement avoir un impact significatif sur l’avancement de votre carrière.

L’inattention

Si vous êtes toujours distrait, vous risquez de ne pas réussir à vous fondre dans l’entreprise et la culture de son secteur d’activité. Ce qui peut constituer un obstacle rédhibitoire à la suite de votre carrière. En effet, Chaque lieu de travail a sa propre culture et son style, que ce soit le code vestimentaire officiel ou officieux, l’atmosphère sociale, la hiérarchie officielle et officieuse. Le non-respect de cette culture par l’employé témoigne de son incapacité d’adaptation, source de tensions potentiellement conflictuelles. Vivre dans un environnement social exige de proscrire des comportements qui pourraient détourner les autres du travail ou rendre le milieu impropre au travail. Cela peut concerner aussi bien l’odeur du corps ou de la nourriture, le volume sonore de la musique, les blagues inappropriées, l’utilisation du haut-parleur du téléphone.

La pauvreté grammaticale.

L’utilisation d’une grammaire non académique, l’argot, ou le blasphème est le signe d’une mauvaise éducation. Rappelez-vous de ceci : vous n’êtes pas à la maison, ou à une réunion syndicale. Mettez-vous dans la tête que votre voix est à la portée des oreilles du patron.

Le syndrome de la solitude

Faire à sa tête ne marche pas toujours dans les bureaux. L’esprit d’indépendance ou l’individualisme est parfois salutaire pour des situations qui exigent un degré de concentration d’un niveau supérieur. Mais, généralement, ce sont les personnes sociables qui rencontrent le succès dans l’entreprise. Le travail d’équipe implique de donner à César ce qui lui est dû (reconnaitre et récompenser le mérite), aider les autres, si possible, faire des tâches qui ne sont pas nécessairement dans votre contrat de travail. Si vous ne jouer pas collectif, vous n’aurez pas le soutien de vos collègues lorsque surviendra un problème vous dépassant.

Les crises de colère.

Si vous perdez fréquemment votre sang-froid, alors vous ne pouvez pas travailler sous pression ou assumer convenablement des hautes responsabilités. Il existe des techniques de réduction du stress: la méditation ou des exercices de respiration profonde. Il est également recommandé de ne pas venir au travail avec des problèmes personnels.

L’inefficacité

La désorganisation, la perte de temps et le bavardage peuvent rendre un travailleur extrêmement inefficace. L’entreprise n’est pas un marché ou un champ ouvert au vent et à la politique. Le bureau doit être toujours propre, organisé et toutes les tâches non liées au travail n’ont pas le droit de cité.

L’indiscrétion

Si vous avez « le syndrome des pieds dans la bouche », alors vous avez intérêt à bien vous contrôler sur le lieu du travail. Dire quelque chose d’inapproprié dans une réunion ou dans un e-mail peut entrainer des conséquences négatives et définitives sur votre carrière.

Le manque de « bonnes manières »

Les choses les plus importantes sont ce que nous avons appris quand nous étions enfants. Quand vous demandez quelque chose, dites «s’il vous plaît». Quand quelqu’un vous donne quelque chose, dites «merci». Si vous ne connaissez pas quelqu’un, présentez-vous. Si vous devez interrompre quelqu’un, dites «excusez-moi». Et surtout, si vous n’avez pas quelque chose de gentil à dire … ne dites rien du tout !

Notis©2013

Sources: “You Majored in What?” par Katharine Brooks,/ “Living Through Personal Crisis” par Ann Kaiser Stearns