La législation en matière d’hygiène et de sécurité du travail ne peut garantir à elle seule la protection des travailleurs contre les dangers, en général, et la maladie, en particulier. Pour assurer le maintien d’un lieu de travail sûr, le travailleur doit Participer au maintien de l’hygiène et la sécurité du travail. En d’autres termes, il doit prendre sa propre santé en main et non s’attendre à ce que les autres s’en chargent. Cela passe par l’observation de quelques règles de conduite en milieu de travail.

Bien se tenir

Plusieurs études pointent les effets nocifs, à court et à long terme, d’un travail de bureau sédentaire. Rester assis plus de huit heures par jour augmente de 15% le risque de mortalité. Adopter une bonne position de travail vous évitera des douleurs au dos, au cou ou au poignet qui peuvent être gênantes, voire handicapantes. Bien se tenir signifie d’abord ne pas être tordu devant son poste de travail mais se tenir bien face à lui, les jambes décroisées pour que le sang circule au mieux. Les pieds doivent être à plat sur le sol et le dos, ni trop avachi ni trop droit, bien appuyé sur le siège.

La position de l’écran a également son importance: il doit être fixé de telle sorte que sa bordure haute soit à la hauteur des yeux. C’est la position idéale pour éviter de relever le menton ou de trop baisser la tête, des positions qui génèrent des douleurs dans la nuque lorsqu’elles sont répétées. Enfin, pour s’éviter le douloureux syndrôme du canal carpien, il est important de ne pas s’appuyer trop longtemps sur l’intérieur du poignet, riche en tendons qui compriment le nerf lorsqu’ils s’enflamment. Tenir sa souris à angle droit avec le corps ou devant soi, le coude reposant sur la table, est la position idéale. Le pire, en revanche, est d’étirer son bras pour tenir la souris, ou de ne laisser reposer que son poignet sur la table.

Soigner ses yeux.

Aucune étude n’a mis en évidence un quelconque impact du travail devant écran sur la vue à long terme. Mais regarder alternativement et en permanence des zones situées à des distances différentes – l’écran, le clavier et parfois un document – sollicite beaucoup les yeux. Cette fatigue visuelle peut faire baisser la vue momentanément, le temps que l’œil se repose, mais aussi générer des picotements, des maux de tête, assécher les yeux… A moins de prendre des cours de dactylographie, il est difficile de faire autrement! Mais il est possible de limiter la casse en évitant de placer son bureau face à une fenêtre, ce qui créerait un contraste de luminosité trop important entre l’écran et son arrière-fond, ou au contraire face à un mur. Dans ce cas, l’œil ne peut pas se reposer en regardant au loin. Il est enfin nécessaire d’interrompre régulièrement son travail sur ordinateur.

Se lever cinq minutes toutes les heures.

Le travail sédentaire est un véritable fléau. Selon une récente étude américaine, rester assis huit heures par jour augmente le risque de mourir prématurément de 15%. Rester statique gêne la circulation sanguine: le rythme cardiaque ralentit, les muscles sont moins bien irrigués… Moins sollicités, les muscles, les os, les tendons et les ligaments sont aussi plus fragiles. Pour éviter ces inconvénients, il est important de se lever et de faire une pause d’environ cinq minutes toutes les heures. L’usage d’un siège avec dossier amovible permet aussi de bouger régulièrement tout en restant assis. Aux Etats-Unis, certaines entreprises de la Sillicon Valley ont adopté le «bureau assis-debout», plus haut que le bureau ordinaire et qui permet de passer plus fréquemment de la position assise à la position debout.

Marcher ou pédaler pour aller travailler.

Bien dormir, bien manger et faire du sport, c’est le trio gagnant pour conserver une bonne santé. Les travailleurs prennent peu à peu conscience de l’importance de pratiquer une activité sportive régulière. Il est conseillé de choisir une activité régulière et d’endurance qu’un effort intense et ponctuel.

Eviter de déjeuner à son bureau.

Déjeuner devant l’écran cumule les inconvénients: celui de rester statique, de perdre en concentration… Surtout, on fait moins attention à ce qu’on avale… et on grignote ensuite. «Quand on mange vite, on n’a pas le temps de se sentir rassasié. La sensation de satiété n’intervient qu’au bout d’un quart d’heure environ. Et quand on mange devant son ordinateur, c’est pire: on ne fait même pas attention à ce qu’on avale», explique un médecin du travail.

Notis©2014