Ahmed Ahmad, le président de la Fédération de football de Madagascar, a été élu président de la Confédération Africaine de Football (CAF), le  jeudi  16 mars 2017. Il a réussi  à renverser  le vétéran Issa Hayatou qui était à la tête de cette institution depuis 29 ans. Selon les résultats officiels, Ahmad a remporté l’élection qui s’est déroulé dans la capitale éthiopienne, Addid Ababa, par 34 voix contre 20.
« Quand vous essayez de faire quelque chose, vous voulez dire que vous pouvez le faire, » a déclaré Ahmad aux journalistes après le vote. «Si je ne pouvais pas le faire, je n’aurais jamais tenu un tel engagement », a-t-il ajouté.
Ahmad, 57 ans et père de deux enfants, a eu une carrière de joueur et d’entraîneur avant de prendre les rênes de la fédération de football de Madagascar en 2003. Sa candidature isolé et déterminée pour le «changement» à la tête de la CAF a surpris beaucoup, car le titulaire en fonction était considéré comme le favori et donc indéboulonnable.
Le vent du changement
Le monde du football africain y compris les membres de la CAF espèrent maintenant que Monsieur Ahmad livrera le «changement» qu’il a promis.

« Ahmad a longtemps dit que le football africain est en danger réel d’être laissé à moins qu’il n’y ait un réel changement au sommet », a déclaré un observateur avisé.
Rien pourtant ne militait en faveur du nouveau promu. Dans sa campagne, Ahmed Ahmad a fait appel à l’une des plus petites nations en Afrique, son pays. Madagascar, la petite nation de football qu’il représente, ne s’est jamais qualifié pour la Coupe d’Afrique des Nations, à fortiori pour une phase finale de la Coupe du Monde.
Ahmed Ahmad s’est intelligemment servi de cette faiblesse pour en faire l’une de ses plus grandes forces. En effet, certaines des plus petites nations du continent ont été pendant des décennies privées de leurs droits  par la vieille garde de la confédération africaine de football.
La nomination d’Ahmad arrive à un moment où la relation entre Hâyatou et Gianni Infantino, président du corps du football mondial,  était « tendue », voire exécrable.