Si vous avez du mal à prendre une décision, alors faites confiance à votre instinct. Il ne s’agit pas d’une pensée tirée d’une œuvre littéraire ou d’un bréviaire philosophique, mais d’un constat scientifique : Nos émotions instinctives fonctionnent comme un «signal rouge» envoyé à notre cerveau pour nous empêcher de faire des erreurs.

Selon des chercheurs de l’université de Tallahassee, Floride (USA), nos «sentiments viscéraux» font partie d’un système de protection élaboré qui nous incite à ralentir et à évaluer une situation difficile, ou à l’éviter complètement. Cette étude fait progresser l’état d’avancement des connaissances sur le circuit intestin-cerveau, une partie du corps, jusque là, mal comprise.

Tractus

La neuro-scientifique, Dr Linda Rinaman, co-autrice de cette étude a déclaré : «nous apprenons des leçons plus précieuses tous les jours sur nos tripes. Plus précisément, le tractus gastro-intestinal, qui a une épaisseur plus de 100 fois plus grande que la surface de la peau, envoie plus de signaux au cerveau que n’importe quel autre organe du corps humain. Le tractus gastro-intestinal (TGI) parle au cerveau par l’intermédiaire du vagus ou du nerf «errant», une véritable autoroute de signalisation nerveuse qui serpente le corps d’un organe à l’autre. »

Le TGI transmet des messages descendants du cerveau vers d’autres organes du corps ainsi que des messages ascendants, communément décrits comme des «sentiments intestinaux».

Alors qu’il est clair et acquis qu’il existe une voie de communication entre le cerveau et l’intestin, les scientifiques avaient du mal à déterminer à quel point cette fonctionnalité affecte notre prise de décision.