Depuis la découverte de cellules ganglionnaires à mélanopsine dans la rétine, on sait désormais que la lumière n’est pas seulement impliquée dans des fonctions visuelles, mais aussi dans des fonctions non visuelles, comme la régulation du sommeil, de l’humeur et des neurotransmetteurs impliqués dans la mémoire. Par conséquent, les écrans des gadgets électroniques qui illuminent tant et tant de visages, de jour comme de nuit, ont forcément un impact sournois mais décisif sur la santé.

Des lendemains difficiles

Dans une étude disponible sur le versant numérique du magazine Organizational Behavior and Human Decision Process, des chercheurs de l’université du Michigan aux États-Unis ont constaté que la lumière des écrans perturbe la qualité du sommeil, entrainant un lendemain difficile et un impact nocif sur la santé, à long terme (obésité, addiction, AVC, cancers…).

Les chercheurs ont testé un groupe de 161 employés par rapport à son utilisation des ordinateurs – fixes ou portables – des tablettes et de la télévision. Il est ainsi apparu qu’une utilisation du smartphone ou une lecture sur une tablette, après 21 h, nuisait à la qualité du sommeil, impliquait une grande fatigue le matin et était assortie d’une moins bonne motivation au travail tout au long de la journée. Commentant ces résultats, l’un des coauteurs dudit rapport a déclaré que « les smartphones sont presque parfaitement conçus pour perturber le sommeil ».

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Selon les scientifiques, c’est la lumière bleue émise par les LEDs des écrans des terminaux numériques, qui perturberait sensiblement la sécrétion de mélatonine, indispensable à une bonne qualité de sommeil.